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DE LA VILLE DE PARIS.
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et exactes recherches des personnes qui logent es maisons de vostre quartier, non domiciliaires et sta-tionnairës en icelles, soit es maisons bourgeoises, chambres garnies, cabaretz, tavernes ou colleges.
"Et oultre, faittes fere commendement par vos-dictz Cinquanteniers et Dixainiers à tous lesdictz bourgeois, manans et habitans de vostred. quartier qu'ilz aient à aller et envoyer à la garde desd, portes suivant les Eddictz et Ordonnances du Roy, et sur les peines y contenues.
"Et affin que, pour quelque cause ou occasion que ce soit, l'execution de la presente Ordonnance ne soit retardée, nous enjoignons à vosd. Cinquan­teniers et Dixiniers vous obeyr et à ce vacquer
promptement, sans dissimullation ny eulx enquerir de l'occasion de ce, et de nous en envoyer par cha­cune sepmaine les procès vcrbaulx, affin de les fere tenir à Sa Majesté : sans y faire faulte, sur peine, pour vostre regard, de nous en descharger sur vous envers ledict Seigneur, privation des estatz desd. Cinquanteniers et Dixiniers, d'amende arbitraire et pugnilion s'il y échet.
"Faict au Bureau de la Ville, le xxvnmo Febvrier
M Ve LXXIII!. "
Pareilz Mandemens ont esté expédiez à tous les autres Quarteniers de lad. Ville.
CCLVI. — [Lettres du Roy pour le faict de ceulx de la Nouvelle Oppinion.]
Données le 27 février 157/1. (Fol. 345 r°.)
De par le Roy.
Trés chers et bien aînez,
"Pour ce que vous pourriez estre en peyne des bruietz qui ont couru que aulcuns noz subjeetz de la Nouvelle Oppinion s'estoient freschement ou devoient bientost eslever en aucunes de noz provinces, ayant certainement sceu que ce n'est rien de quoy nous devions demeurer en peyne, nous vous en avons bien voullu advertir; et que, s'il survient quelque chose de ces costez là ou allieurs, nous y avons si bien pour­veu que nous esperons qu'il ne s'entreprendra aul­cune chose qui prejudicie à nostre service.
«Ce pendant, nous vous prions et neanlmoings
mandons trés expressement que vous ayez tousjours le soing que vous debvez au repos et tranquilité de nostre bonne Ville et Cité, et regardez que cha­cun s'y comporte tousjours doulcement et en repos comme nous desirons : et vous ferez chose qui nous sera trés agreable.
"Donné à S' Germain en Laye, le xxvnme jour de Fevrier 1574."
Ainsi signé : «CHARLES". Etau dessoubz : "Pinart».
Et au doz est escript :
A noz trés chers el bien ornez Jes Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne Ville et Cité de Paris.
CCLVII. — [Idem. Lettres du duc d'Alençon.]
Données le 27 février 1574. (Fol. 345 r°.)
"Vous verrez par les Lettres que le Roy, mon Seigneur et Frere, vous escript sur les bruietz qui ont couru, l'ordre qui a esté donné, dont je ne vous en feray reditte; et sera seullement ceste cy pour vous prier de tenir la main à ce que toutes choses puissent demeurer tousjours à repos à Paris : qui est le plus agreable service que sauriez faire à mon­dict Sieur et Frere.
"Priant Dieu, Messieurs, vous avoir en sa saintte et digne garde.
"Escript à S'Germain en Laye,lexxvurai: jour dè Febvrier 1574."
Ainsi signé :-"Vostre bon amy, FRANÇOIS".
Et au doz [est] escript :
A Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.